Atlantic City : La petite sœur de Las Vegas est en danger

10 janvier 2017 | Dans Jeux

Atlantic City, la ville où le nombre de machines est supérieur au nombre d’habitants, attire chaque année des milliers de touristes américains. Connue des amateurs de casinos, que ce soit en ligne sur des sites spécialisés comme Betway, ou dans des établissements physiques,  la capitale du jeu de la côte Est des Etats-Unis est toutefois beaucoup moins populaire que sa grande sœur retirée au milieu du désert, Las Vegas.

ATLANTIC CITY : la petite sœur de Las Vegas est en danger

Située sur l’île d’Absecon, cette ville du New Jersey fondée à la fin à la fin du XIXe  siècle s’étend sur plusieurs kilomètres de plage face à l’océan Atlantique. Dès sa construction, elle devient l’une des principales stations balnéaires de la région et attire les populations des villes des alentours (New York, Philadelphie, etc.). Durant la période de la Prohibition, les mesures prises contre la consommation d’alcool dans le pays ne s’appliquent pas à Atlantic City, le chef mafieux Enoch L. Johnson fait ainsi d’elle une ville de divertissement, de liberté et d’excès. Ce n’est qu’à partir des années 1970 qu’elle amorce sa transformation et devient celle que l’on connaît aujourd’hui. En 1976, les jeux de casinos sont légalisés aux États-Unis ; deux ans plus tard le Resorts International est fondé, il est le premier casino de la côte Est et se trouve à Atlantic City. Il n’y a pas si longtemps, la ville comptait encore non moins de douze casinos, tous implantés en bord de mer sur la Marina ou sur la fameuse promenade du Boardwalk. Parmi les plus célèbres, on compte le Borgata ou encore le Caesars Atlantic City. C’est d’ailleurs aussi sur le Boardwalk que sont regroupés la plupart des restaurants, boutiques et divertissements en tout genre. À côté de cela, les visiteurs peuvent également profiter des nombreux Piers (ou jetées), de leurs attractions ainsi que des terrains de golfs, des activités nautiques ou des nombreuses croisières proposées.

Toutefois, depuis maintenant plusieurs années, la seconde ville américaine la plus fréquentée par les joueurs après Las Vegas est en déclin. Les casinos ne sont plus rentables et le phénomène n’est pas sans répercutions sur son économie et celle du New Jersey. Depuis environ trois ans, les fermetures de casinos se succèdent, dues en partie à l’essor de leurs concurrents en ligne, qui sont de plus en plus nombreux depuis quelques années. Contrairement à Las Vegas qui a su diversifier ses offres (gastronomie, spectacles, comédies musicales ou encore événements sportifs) et qui leur porte à toutes un intérêt quasi-égal, Atlantic City a concentré son attention sur une seule économie, celle du jeu. Celui-ci représente la principale source de revenus de la ville et est également son premier secteur d’emploi. Or, déjà en 2014, trois casinos menaçaient de fermer leurs portes, laissant derrière eux des milliers de salariés sans emplois. Parmi ceux qui ont fermé en 2016, on compte le Trump Taj Mahal dont le propriétaire n’est autre que le nouveau président du pays. Après plusieurs dépôts de bilan depuis sa création en 1990, l’établissement a officiellement fermé ses portes en 2016. À côté de cela, si elle n’a jamais véritablement réussi à concurrencer la géante Las Vegas, Atlantic City est également forcée de faire face à la floraison rapide d’établissements concurrents dans les États environnants comme la Pennsylvanie, le Connecticut ou encore le Delaware. Le chômage à Atlantic City est donc bien présent, il est passé de 6% en 2008 à 12% aujourd’hui. En parallèle, les contrats courts se multiplient, laissant les salariés dans des situations plus que précaires. Face à la montée de ses rivaux et étant incapable de se reconvertir dans l’immédiat, la pérennité d’Atlantic City semble fortement menacée.

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