La finale de la Ligue des Champions remportée par le Real Madrid a marqué la fin d’une belle saison de football, et définitivement lancé l’Euro 2016. Souvent rivaux en club, les joueurs se retrouvent à défendre leurs couleurs nationales et doivent faire l’impasse sur l’énorme rivalité du quotidien pour étoffer le palmarès de leur nation.
Alors que la Catalogne réclame son indépendance à travers le football, les unionistes comptent plus que jamais sur les performances de la Roja pour rassembler toutes les communautés sous un même drapeau. Le problème, c’est que l’Espagne semble avoir perdu de son rayonnement depuis le fiasco de la Coupe du Monde 2014. En convoquant des jeunes talents (Saul, Vázquez, Morata, Nolito) sans oublier de conserver l’ossature des récents triomphes (Ramos, Iniesta, Busquets, Piqué, Casillas…), Vicente Del Bosque fait le pari de l’union sacrée. Après tout, avec respectivement 15 et 13 joueurs titrés à l’Euro avec l’Espagne, Barcelone et le Real se placent directement sur le podium des clubs ayant offerts le plus de vainqueurs à l’Euro.
Avec 3 joueurs du Real Madrid, 6 de Barcelone, 2 de l’Atlético et même des Basques, la liste de l’Espagne pour l’Euro 2016 est synonyme d’espoir pour certains, alors que d’autres ne s’identifient pas à elle. Seule la vérité du terrain pourra rassembler tout le monde, en cas d’un triplé historique de la sélection en France. Avec une chance sur six de gagner (source Bwin), l’Espagne a toutes ses chances dans la compétition. Son parcours ne sera toutefois pas évident dans un groupe D au sein duquel elle affrontera la République Tchèque, la Turquie et les dangereux croates…
Pour faciliter la cohésion, l’Espagne s’entraîne dans l’île de Ré. Avec trois premiers matchs programmés dans le sud de la France (Toulouse, Nice, Bordeaux), la Roja est clairement dans les conditions idéales pour briller en ce début de compétition. Et si elle s’empare de la première place, l’Espagne pourrait retrouver la Russie, la Slovaquie ou le Pays de Galles en huitième de finale, avant d’affronter sans doute le second du groupe de la France ou de celui de l’Allemagne, soit potentiellement la Pologne ou la Suisse. Sous-estimer l’Espagne à l’Euro serait une grave erreur. Si elle retrouve le beau jeu qui a fait sa gloire, la Roja pourrait bien réveiller le patriotisme à travers tout le pays!
