Le THC, ou tétrahydrocannabinol, est le composant le plus connu du cannabis, notamment parce qu’il cause les effets psychoactifs que tous les consommateurs connaissent. C’est également aussi pour cela qu’il est le plus controversé, notamment dans ses applications médicales, la plupart des professionnels de santé le considerent comme un inconvénient.
De plus en plus de pays se tournent d’ailleurs vers l’utilisation médicale du cannabis, soit en choisissant de développer des médicaments à base de cannabis comme le Sativex, soit en légalisant le cannabis médical, contrôlé et vendu par l’Etat en pharmacies ou dans des dispensaires, mais aussi en permettant l’auto-culture à titre personnel ou au sein de clubs de cultivateurs comme les Cannabis Social Clubs. 24 des 51 Etats américains ont ainsi choisi d’autoriser le cannabis médical, sous une forme ou une autre, alors que le Canada et l’Allemagne ont annoncé vouloir légaliser le cannabis (uniquement thérapeutique pour nos voisins teutons) dès le printemps 2017.
Cependant, alors que des composés comme le cannabidiol (CBD) commencent à être regardés de très près par la communauté médicale grâce à son absence d’effets psychoactifs, des dizaines d’années de recherche ont révélé les bienfaits médicaux uniques du THC. En voici 5.
Soulager la douleur
Une des applications les plus connues du cannabis médical est le fait de soulager la douleur. Et il se trouve que le THC est l’ingrédient du cannabis qui est responsable de ses effets antidouleurs.
Les études montrent que le THC active les zones du système nerveux central qui servent à bloquer les signaux de la douleur avant d’être envoyés au cerveau. De la même façon, le cannabis s’est montré être particulièrement efficace contre les douleurs neuropathiques ou nerveuses.
Soigner le glaucome
Un autre bienfait du THC qui a été récemment reconnu est son potentiel pour soulager les pressions intra-oculaires chez les patients souffrant de glaucome.
De même, après que des études dans les années 1970 ont montré que fumer du cannabis pouvait réduire les symptômes du glaucome, les scientifiques ont tenté de développer une nouvelle manière pour administrer du THC dans l’œil avec des gouttes. L’idée s’est avérée trop compliquée dû au fait que le THC n’est pas soluble dans l’eau.
Alors que les patients victimes de glaucome se reposent sur le cannabis médical jusqu’à aujourd’hui, soit en se fournissant dans les dispensaires, soit par l’auto-culture après avoir acheté leurs propres graines de cannabis, les associations de santé continuent à dire que les effets du cannabis sont trop courts (3 à 4 heures) pour être considérés comme une option de traitement viable.
Apaiser la nausée et les vomissements
Le THC est disponible sous forme de pilules depuis les années 1980 aux Etats-Unis pour traiter les nausées et les vomissements des patients souffrant de cancer.
Le Marinol, une pilule contenant du THC synthétique, a d’ailleurs été le premier médicament à base de cannabis approuvé par les instances américaines. Depuis, d’autres médicaments ont été développés et prescrits aux patients sous chimiothérapie comme le Cesamet.
Lutter contre le syndrome de stress post-traumatique (SSPT)
Le SSPT est une autre raison répandue pour utiliser du cannabis thérapeutique, principalement aux Etats-Unis et au Canada.
L’effet psychoactif du THC est associé à des légères pertes de mémoire immédiate. Bien que cet effet soit perçu comme un inconvénient par certains utilisateurs de cannabis, les troubles de la mémoire sont souvent thérapeutiques pour ceux qui peinent à oublier des souvenirs traumatisants, comme les patients qui souffrent de SSPT.
Des études récentes confirment que des doses orales de THC peuvent aider à soulager toute une variété de symptômes liés au SSPT dont les flashbacks, l’agitation et les cauchemars.
Stimuler l’appétit
En plus de sa capacité à réduire les nausées, le THC est connu pour être un puissant stimulant de l’appétit chez les personnes malades ou non. Le THC peut aussi stimuler le gain de poids pour les personnes souffrant d’anorexie ou les malades de cancer ou d’HIV qui souffrent d’un syndrome de dépérissement.