Il est bien connu que le français est une langue très complexe comparée à l’anglais. En effet, nous descendants des Gaulois avons un mot ou une expression pour chaque chose, alors que les Anglais quant à eux, possèdent parfois le même mot pour designer deux choses complètement différentes. Saviez-vous, par exemple, que le mot « spread » possède plus de 20 significations en français ?
Les significations courantes
Le plus communément, le mot « spread » est utilisé dans l’idée de « répandre, étaler et disperser » quelque chose. Une des expressions les plus courantes avec ce mot est sans doute « to spread butter », soit « étaler du beurre ». Mais attention à ne pas confondre ce verbe avec le nom qui lui est associé, car si vous inversez les mots de cette dernière expression, vous arrivez à « butter spread », qui signifie « margarine » (on parle aussi de « spreadable »).
On le retrouve également en cuisine « spread the dough » soit « étalez la pâte », « spread a disease », soit « propager une maladie » ou encore « spread one’s knowledge », soit « étendre ses connaissance ».
Celles qui n’ont rien à voir
Mais ce mot est aussi utilisé dans des domaines totalement différents. Ainsi, dans le monde des finances, on utilise le mot « spread » pour désigner une marge, ou encore, en matière d’investissement boursier, la différence de prix entre le cours d’achat et le cours de vente coté pour un actif.
On le retrouve également dans la maison pour désigner une nappe ou une couverture de lit. A priori, ces significations n’ont pas grand-chose à voir avec la signification de base du mot « spread », mais si on y réfléchit bien, on peut tout de même trouver un lien logique.
Les expressions basées sur le mot « spread »
Mais l’absurdité de la langue anglaise ne s’arrête pas là ! Si un Américain vous dit un jour « I have a nice spread », n’allez pas imaginer qu’il vous parle de l’envergure d’un membre de son corps, il est en fait en train de vous parler de son ranch !
De même, si l’on vous dit d’un paon qu’il « spread its feathers », il n’est pas non plus en train de tartiner ses plumes, il est en fait en train de faire la roue. Bon d’accord, sur cet exemple précis, les Anglais seraient autant abasourdis à l’explication de notre expression que nous de la leur.
Finalement, si l’on mentionne le terme de « double-spread », ou encore « double page spread », sachez qu’il s’agit d’une présentation sur deux pages – dans un journal ou magazine par exemple – et si l’on dit de vous que vous « spreading yourself too thin », on est en train de vous dire que vous vous éparpillez un peu trop.