Lors de la préhistoire, les fourrures d’animaux étaient déjà utilisées pour se couvrir à des fins de survie. Mais aujourd’hui, de nombreux textiles synthétiques nous permettent de nous vêtir et de lutter efficacement contre le froid. L’utilisation de fourrure dans la fabrication de vêtements a alors un but essentiellement esthétique : un col en fourrure sur un manteau lui donnera un look plus luxueux, un pompon en fourrure sur une chaussure lui apportera une touche de fantaisie, etc…
Cependant, l’utilisation de fourrure fait polémique. Alors que certains approuvent les vêtements en fourrure véritable de par leur authenticité, d’autres prennent la défense des animaux. Élevage de lapins et de visons, chasse de renards en nature : une portion grandissante du public dénonce ces pratiques, considérées comme allant à l’encontre de l’éthique.
La fourrure synthétique devient alors un excellent compromis : on conserve la classe du vêtement et sa texture douce, et aucun animal n’est tué pour sa fabrication. L’utilisation de fausse fourrure est de plus en plus plébiscitée, et de nombreuses marques comme Peter Hahn mettent un point d’honneur à ne mettre en vente que des produits sans fourrure réelle, certifiés par des organismes de protection animale.
Mais alors que l’engouement autour de la fourrure synthétique progresse, certains commerçants moins scrupuleux n’hésitent pas à vendre de la fourrure d’origine animale en la faisant passer pour de la fausse auprès de leurs acheteurs. La raison derrière ce comportement est que la fourrure synthétique est généralement plus coûteuse à produire que la vraie. Par conséquent, vendre de la vraie fourrure étiquetée « fausse » permet de réduire les coûts tout en répondant à la demande grandissante en fourrure synthétique.
Parfois, le revendeur final n’est même pas au courant de la supercherie, cette dernière arrivant plus tôt dans la chaîne logistique. De grandes enseignes de distribution en ont fait les frais au Royaume-Uni en 2017.
Ces commerçants fraudeurs exploitent alors ce qui est à la base l’une des plus grandes forces des fausses fourrures : leur réalisme. En effet, les techniques de fabrication de fourrures synthétiques se sont tellement développées que les produits ont parfois l’air plus vrais que nature, à tel point qu’en 2013, une actrice végane a dû prouver à sa fanbase indignée que son manteau de fourrure est bien faux.
Ainsi, il apparaît important de se renseigner avant l’achat de vêtements en fourrure synthétique : de nombreuses marques s’engagent à s’assurer que leurs produits ne contiennent pas de fourrure d’origine animale, ou bien de fourrure d’animaux tués spécifiquement dans ce but.