Inquiétude sur les crédits à la consommation : de quoi se compose la dette des Français ?

14 janvier 2021 | Dans Société

Pas de doutes, les plus endettés suite à la crise du COVID-19 seront les gouvernements. Mais entre eux, ils trouveront le moyen d’équilibrer leurs budgets. Ce sont les particuliers qui auront plus de difficulté à y parvenir. Selon UFC-Que Choisir, il y a eu un boom des crédits à la consommation en 2020, et le danger d’une explosion potentielle d’impayés serait à l’horizon.

La dette des Français

La France ne fait pas partie du top 10 des pays où les citoyens sont les plus endettés. Vous pensez peut-être que les Américains sont en tête de ce classement, mais détrompez-vous. Eux aussi ne font pas partie des dix premiers pays (bien qu’ils arrivent tout juste après, en 11e position). Ce sont les Suisses qui sont les plus endettés. Pas si surprenant que ça, lorsque l’on se rappelle que le pays est reconnu pour ses banques.

Mais les Français sont tout de même endettés, et encore plus, suite à cette année dévastatrice passée sous le joug du COVID-19. UFC-Que Choisir n’a pas tort de s’inquiéter, car en effet, les Français ont tendance à opter pour les crédits à la consommation, alors que 65 % de Français ont souscrit à un ou plusieurs. Cette dette des Français sera plus difficile à rembourser pour un grand nombre d’entre eux, alors qu’ils ont vu leurs revenus baisser ou disparaître en 2020.

Une situation inédite depuis près de dix ans

Une étude indique que le nombre de crédits à la consommation en 2020 a atteint un niveau inédit depuis une dizaine d’années. La Commission européenne s’en est même mêlée, afin de purger les crédits « pourris » des banques. Selon l’étude, c’est près de 12 milliards d’euros qui pourraient se retrouver impayés en 2021, une augmentation qui tournerait alors autour de 40 %.

Le problème est que ce type de crédits offre des taux très élevés. Les Français ont tendance à choisir des prêts à la consommation court terme, qui affichent des taux plus élevés que d’autres types de crédits proposés. Leurs mensualités sont aussi plus élevées, ce qui augmente la difficulté de règlement et peut causer des défauts de paiement.

La sonnette d’alarme s’est fait entendre. Est-ce que cela permettra de juguler la situation ? Rien ne nous permet de le penser pour l’instant, alors que la crise sanitaire du coronavirus se poursuit et que personne ne sait quand elle s’arrêtera enfin.

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